Si Charlots’ Connection, qui n’emprunte à French Connection (William Friedkin, 1972) que son titre et ses déambulations dans les rues d’une capitale, ne constitue certes pas le meilleur film du répertoire des Charlots, force est de constater qu’il reste regardable et propose un récit qui tient à peu près la route, en comparaison aux dernières productions de la bande qui s’essoufflent et peinent à renouveler le comique qui fit sa gloire au début des années 70. Il n’est d’ailleurs pas anodin que nos trois compères finissent déguisés en hommes des cavernes, signe peut-être de leur archaïsme au sein d’une décennie qu’ils ne marquent plus.
Tout un imaginaire audiovisuel est convoqué, de Charlie’s Angels aux films de karaté mettant en vedette Bruce Lee ; notons au passage les quelques clins d’œil aux précédentes réalisations des Charlots : la chanson « L’Apérobic » passée en fond dans une salle de fitness, la réplique « animal ou végétal » tout droit sortie des Bidasses… Nous ressentons en outre un plaisir véritable à se retrouver, les trois acteurs attestant une complicité qui, si elle ne suffit pas à faire un bon film – n’est pas Claude Zidi qui veut –, n’en fait pas moins chaud en cœur.