Les (trois) Charlots sont embauchés par un homme d'affaires crapuleux (Henri Garcin qui, dans le contexte d'une comédie rudimentaire, fait une composition appliquée et honorable) afin de soutirer des "loyers" à des commerçants parisiens. Il faudra bien du temps au candide trio pour comprendre qu'il est au service d'un racketteur, et l'argument de la plus grande partie du film tient dans ce quiproquo.
Qu'on aime ou pas les Charlots, dont les années 80 sont pour eux le chant du cygne, admettons qu'ils ont commis ou commettront pire que cette comédie du médiocre Jean Couturier. La candeur et la spontanéité de leur prestation loufoque peuvent parfois faire sourire; et, à l'exception du dénouement grotesque
dans un parc de loisirs préhistorique, où ils sont déguisés en Cro-magnon,
leur comique est finalement moins vulgaire que simplement limité. A la décharge des Charlots, le résultat aurait pu être meilleur sans la pauvreté d'un scénario d'autant plus paresseux que le metteur en scène ne fait rien pour l'améliorer ou pour donner à l'idée initiale une quelconque valeur ajoutée.