On se demande au démarrage de The Wild Hunt devant quel ovni on est tombé.
Des Vikings ? Une femme offerte en sacrifie ? Des acteurs ?
Puis un appartement. Un jeune homme. Celle que l'on devine être sa copine. Un père déconnecté du réel. Les premières images de ce quotidien sont empruntes de mélancolie, de lassitude. Le film s'annonce figé, triste et lancinant. Et puis les choses prennent forme. Un jeu de rôle médiéval. Les choses se mettent en place. On découvre les personnages et ce jeu grandeur nature. Tout au long du film, le réalisateur Alexandre Franchi joue sur l'opposition entre le jeu et la réalité. Les plans de caméra serré font ressortir l'immersion des joueurs et l'on comprend très vite la passion qui les anime. L'arrivée de ce jeune Erik qui tente de reconquérir sa dulcinée sera le grain de sable qui fera exploser les tensions. On se doute par l'ambiance que cette chasse sauvage finira mal. On s'en doute et au visionnage, la mise en place semble longue. Longue mais nécessaire car chaque petite chose compte. Les actions des joueurs, aussi insignifiantes soient-elles contribueront à un final qui vous laissera le souffle coupé. Pour peu que vous n'ayez pas appuyé sur "STOP" avant.