Ce doit être le troisième film que je découvre du réalisateur serbe, Emir Kusturica, que ce Chat noir, Chat blanc. Et il a bien fallu le temps puisque le DVD doit avoir traîné environ dix ans sur ma pile des films à voir, se glissant entre deux autres oeuvres sans jamais trouver grâce à mes yeux. Jusqu'à ce que je profite de ce jour férié national qu'est le 21 juillet pour que mes doigts se hasardent sur le boitier et que je décide qu'il était enfin temps de découvrir ce film.
Et l'attente en valait la chandelle. Je me mettrais même presque des claques d'avoir attendu si longtemps à découvrir ce film. A ma décharge, après avoir découvert le chef-d'oeuvre qu'ets Underground, j'avais été un peu refroidi dans mes ardeurs quelques années plus tard lorsque je découvrais La vie est un miracle. Pas un mauvais film, mais qui ne m'en a laissé que des souvenirs très minimes. Quelque chose qui se regarde et qui s'oublie. Bref, je craignais que Kusturica ne soit l'homme que d'un seul film.
Pour en venir à Chat noir, Chat blanc, on découvre donc une oeuvre qui est un véritable bordel organisé entre Gitans, Russes, mariages arrangés, entourloupes, vols, morts, rivalité, musique, etc. Le tout est absolument jouissif dans son ensemble ou presque.
Chat noir, chat blanc car deux chats sont ainsi montrés à l'écran de temps en temps, signifiant sans aucun doute quelque chose. Le chat noir pour la malchance ? Le chat blanc pour le contrer ? La couleur blanche pour le mariage (bien que la mariée soit en rose) ? Le noir pour un mariage forcé ? Bref, difficile d'y trouver une simple signification.
Quoi qu'il en soit, Kusturica signe un film savamment dosé où l'humour burlesque est souvent au rendez-vous. Mais pas seulement, puisqu'on retrouve une belle histoire d'amour entre deux jeunes gens, remplie d'un romantisme et d'une poése aux tons justes.
Un film à découvrir et qui vous donnera sans aucun doute le sourire.