Bon, c'est pas mon premier Kusturica... Mais je connais surtout le bonhomme pour son "No smoking orchestra", dont j'ai presque adoré les mélodies...
Presque.
Vous savez, j'ai vraiment senti un gros potentiel... Vraiment eu envie d'aimer... Mais non, il manquait un petit quelque chose.
Et c'était probablement Chat noir chat blanc !
Je suis donc tombé sur ce flim, un jour d’ennui, entre deux révisions, un peu au hasard.
Et voilà que de manière quasi-instantanée, mon masque et mon armure de guerrier de l'absurde me tombent dessus par surprise !
En quelques minutes, les images gipsy, la musique, les couleurs, les débris... J'adhère !
Ça bouge de partout, c'est plein de vies, plein de bordel, d'un joyeux bordel !
Plongée en apnée, sans le temps de s'y préparer au préalable, dans un univers gitan déganté et édenté !
On suit les pérégrinations d'un père, la romance contrarié de son fils, on voit se profiler un règlement de compte de mafiosio façon gitane (avec un protagoniste qui use de la coke comme un Tony Montana)...
Et je me prends à me dire, à mesure que le temps passe et que les secondes s'égrainent, que c'est à ça qu'un bon scénario hollywoodien, qu'on voit se profiler de plus en plus, gros comme une maison, devrait ressembler !
C'est vif, c'est varié et coloré !
Mais au final, scénario prévisible ou pas, je vous laisse le découvrir.
Et être conforté ou contrarié dans ses prévisions, on s'en fout bien...
Que la fin soit blanche ou noire... Vous savez ce qu'on dit des chats la nuit...
Regardez le à minuit.