Ils sont jeunes, ils ont 15 / 16 ans et ils vont devoir faire le premier choix de leur vie. A la fin du collège, ils devront se questionner sur leur avenir professionnel et décider de ce qu’ils aimeraient faire plus tard et ainsi, faire un choix d’orientation. Quel cruel dilemme lorsqu’à l’adolescence, les hormones en ébullition et les émotions à fleur de peau, on vous demande de vous questionner sur votre avenir. Le temps d’un instant, quitter le monde de l’enfance pour celui des adultes et s’imaginer dans 5 ou 10 ans dans une carrière professionnelle.
Le monde de l’adolescence, Hélène Milano le connaît très bien, après avoir filmé des jeunes filles parisiennes et marseillaises (Les Roses noires - 2012), puis du côté masculin (Les Charbons ardents - 2019), la réalisatrice à posé sa caméra dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris, au collège Georges Clemenceau.
Elle filme le quotidien d’une classe de 3ᵉ, à l’heure de passer le brevet et bien évidemment, du choix crucial pour l’orientation future. C’est une immersion dans le milieu éducatif, avec l’ensemble du corps enseignant qui est mis en lumière, avec l’assistant social, les CPE (conseiller principal d’éducation), les AED (assistant d’éducation), la psychologue (et conseillère d’orientation), l’infirmière, la proviseur ainsi que bon nombre de professeurs. Tous motivés pour tout mettre en oeuvre pour que les élèves puissent s'épanouir et surtout, qu’ils trouvent leur voie, surtout lorsqu’à cet âge-là, il est facile de baisser les bras (absentéisme, fugue, décrochage scolaire, …).
On découvre que chaque élève est différent et qu’il renferme au plus profond de lui, une insouciance, un mal-être ou des doutes. La plupart sont issus de quartiers défavorisés, les parents sont séparés ou bien souvent absents de la maison (et par conséquent, de l’éducation de leurs enfants). D’où la nécessité d’avoir une équipe pédagogique efficace au sein de l’école et c’est justement ce que nous montre Château Rouge (2025), entre bienveillance et sensibilité. Le film vient aussi nous rappeler à quel point le choix de l’orientation peut être contreproductif et briser les rêves de certains.
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