Voyant la vie du Che comme un véritable roman d’aventure, Soderbergh parvient enfin à faire financer un diptyque sur le bonhomme, inspiré par deux romans, dont l’autobiographie du Che lui même…
Alors que Fidel Castro doit s’exiler à Mexico en 1935 aprés un putsch raté, la carriére politique du jeune Ernesto Guevara, un argentin, débute. Lui aussi forcé de s’exiler au Mexique, il va être mis en relation avec Fidel Castro…
Et voici l’angle choisi par Soderbergh, qui compte bien faire de son film autant un biopic qu’une véritable oeuvre grand public permettant à chacun de comprendre le combat du Che. Et ce par le biais de dialogues simples, d’assez peu de personnages, et d’un casting attirant avec entre autre un excellent Benicio Del Toro, parfait dans le rôle de l’Argentin. Le montage précis du réalisateur aide aussi à s’imprégner de l’ambiance générale qui régnait à l’époque, tout comme la photographie ou la musique confié à l’espagnol Alberto Iglesias. Et ce bien qu’elle reste discréte. Et parfois, pour que ce genre d’histoire intéresse le public, il vaut mieux qu’elle reste accessible.
Passionnant, le film paie tout de même la densité du sujet original et se retrouve forcément à devoir faire des coupes qui rendent le personnage moins subtil qu’il ne l’était. Evidemment, il ne s’agit pas d’une trahison volontaire, mais bien d’un désir de simplifier les choses, et de ne pas s’embarquer dans une saga. Mais c’est peut-être justement ce dont aurait eu besoin le réalisateur et son équipe. D’une série TV pour montrer tout ce qu’il veut. Le résultat est cependant d’un bon nouveau et mérite d’être vu, accompagné de sa suite…