La seconde partie de Che ne se fait pas attendre puiqu’elle sort… le même jour que le premier film. Le public peut donc choisir de voir les deux à la suite, ou pas. Et pourtant, force est de reconnaitre que le ton différe énormément…
Aprés le succés de la révolution Cubaine, le Che est à son maximum de notoriété, devenant une sorte d’icône glamour, à la verve entrainante. Mais un jour, il disparait, puis réapparait en Bolivie, méconnaissable, menant une nouvelle révolution…
Si le film se montre bien moins « divertissant » que le premier, c’est parcequ’il met en scéne, par le biais une fois de plus d’un texte autobiographique de Guevara, la fin du Che, et une période montrant autant son abnégation qu’elle peut montrer les aspects sombres de cette révolution. Si le réalisateur semble acquis à la cause du bonhomme, il peut ici se montrer parfois plus nuancé, et propose un film un peu plus lent, plus posé, plus enclin aux discussions et débats. Et en même temps, il en profite pour offrir une courte apparition à Matt Damon, et aussi un petit rôle à Marc-André Grondin. Si les deux films sont indiscutablement liés, on a pourtant bel et bien la sensation de voir deux films trés différents.
De quoi remette en cause la cohérence de l’ensemble ? Pas vraiment, la continuité dans le casting et la musique assure la filiation. Mais que ce soit en terme de mise en scéne, de montage, ou même de photo, il y a une différence trés claire, qui ne fait que prouver à quel point le réalisateur s’adapte au sujet quand il s’agit de réaliser. Ils e pose le moins de limites possible, quitte à déstabiliser, notamment si vous regardez ici les deux films à la suite. Dans ce cas, il n’est donc pas interdit de préférer l’un ou l’autre des deux films. Pour ma part, j’avoue une trés légére préférence pour cette seconde partie…