Cheerleader Massacre 2 est le pire opus de la saga "Massacre", de très loin. Il ressemble un peu à nos vidéos de jeunesse de test du nouveau drone fraîchement offert : "Attention, Madame, restez pas là, on contrôle rien !...". Ultra mal filmé (même les telenovelas font plus d'efforts), terriblement interprété, avec des effets numériques qui arrachent les rétines, avec encore beaucoup de scènes de nus (féminines) totalement gratuites et qui durent des plombes, pas de vrai meurtrier (ce sont des drones et des robots-araignées qui tuent les gens... Transformers, l'opus caché), et finalement

une coupable qu'on sort du chapeau avec un mobile tellement bidon qu'il nous achève ("Le problème du monde, ce sont les hommes ! Toujours à nous regarder, nous les femmes, comme des jouets à leur service, et c'est ce que sont les cheerleaders ! Ah, elles m'exècrent ! Je les ai toutes tuées pour arrêter ce sexisme !"... Oui, alors, comment dire... Tuer les victimes du sexisme, ce n'est pas franchement rendre service à la cause, mais bon, il ne faut surtout pas réfléchir).

Les meurtres sont pitoyables car ils sont truqués avec des effets numériques vraiment affreux, le film se prend très au sérieux (pas de cynisme ou second degré : que c'est pénible à regarder...), et on arrive à la fin très expédiée (après la scène de fesses - toujours totalement gratuite - c'est une véritable hécatombe car jusque-là il ne s'était quasiment rien passé, alors il faut bien rattraper le temps perdu !) sans envie, ni attentes, et pourtant la révélation finale trouve le moyen de nous décevoir quand même. On notera quand même que la musique d'attaque, au milieu du film, passée en léger accéléré, donne quasiment celle de Mad Max Fury Road ("Brother in Arms", on vous promet, on s'enquiquinait tellement, qu'on a testé). Voilà, c'est à peu près tout ce que l'on retient de ce film excessivement mauvais, sérieux, mou et incohérent, et si vous survivez à la scène d'intro d'attaque de drone sur les passagères d'un bus, sachez que les 1h30 interminables qu'il vous restent sont exactement du même acabit. Pire qu'une nullité, c'est le pompom sur la cheerleader.

Aude_L
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le 20 oct. 2024

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