Bacri partage la vie de Kristin Scott Thomas. Ils ont un enfant ensemble. Artiste, elle monte des pièces de théâtre et rentre chaque soir plus tard que la veille. Bacri, lui, s'occupe de l'intendance de la maison. Et gère l'adolescent qui vit chaque jour plus mal l'absence de sa mère.
On ne sait pas bien ce que Bacri fait dans la vie. Ce qu'on sait, c'est que son père (Claude Rich) est le président du Conseil d'Etat et que ses rapports avec lui sont... compliqués. Pourtant, Jean-Pierre a un service à demander à son père, et cela le met dans tous ses états. Une jeune femme serbe, après son divorce, se retrouve sans légitimité sur le sol français et peut-être expulsée au premier contrôle de police. Bacri a promis de faire intervenir son père. Mais il repousse chaque jour l'entrevue. Lorsqu'il se décide, il rencontre une charmante jeune femme avec laquelle il discute une minute. Or Bacri aime les jolies femmes. Sa mine éternellement renfrognée s'égaille immédiatement, il parle au lieu de ronchonner, sourit, tente des blagues qui tombent chaque fois à plat, se rend ridicule pour le plus grand plaisir du spectateur ébahi devant le jeu de ce merveilleux acteur.
La vie de Bacri va bientôt basculer. Mais il ne le sait pas. L'homme va plonger et hésiter entre résignation et volonté de combattre. Un homme simple qui n'aspire qu'à la tranquillité. Un homme qui aime qu'on lui foute la paix mais qui est sans cesse sollicité par son entourage, par la vie.
Tendresse, humour, coup de gueule, coup de blues, grande fatigue, attirance sexuelle... Bacri navigue parmi tout le panel des sentiments humains. Chouette film que j'ai regardé avec plaisir.