Voulant continuer sa toute nouvelle réussite commerciale de suites de gros succès, la firme Walt Disney Company décide de lancer une deuxième séquelle à Chérie j'ai rétréci les gosses. Hélas, cinq années après le succès mitigé du pourtant sympathique deuxième film, la production reste frileuse et sort le film directement en vidéo ; une sortie dont le budget a été forcément bien amoindri. La qualité du film s'en ressent donc fortement, en témoigne en premier lieu le scénario, peu inventif, qui reprend la même trame que le premier film en remplaçant les enfants par leurs parents et cette fois-ci dans leur propre maison.
Les acteurs s'avèrent quant à eux totalement inconnus du grand public si ce n'est Rick Moranis, qui reprend heureusement pour la troisième fois son rôle de Wayne Szalinski (à noter que ce sera sa dernière participation en tant qu'acteur). Le reste n'est guère fameux : effets spéciaux médiocres, action lourdingue, mise en scène académique et décors un tant soit peu soignés mais bien en deçà des précédents films, le long-métrage ne convainc évidemment pas, la réalisation ayant été confiée on ne sait pourquoi au chef opérateur Dean Cundey, dont Chérie nous avons été rétrécis restera d'ailleurs son unique film.
On s'amusera toutefois de quelques bonnes trouvailles comme les montagnes russes dans les jouets, la rencontre avec une araignée forcément géante ou encore le mini-voyage dans la maison à travers la machine à faire des bulles. Ceci dit, rien ne viendra nous faire oublier les excellentes séquences fantastiques des deux premiers films qui savaient, eux, allier correctement prouesses techniques et action rocambolesque. En somme, un troisième opus décevant et surtout inutile, par ailleurs beaucoup moins réussi que la série TV qui suivra quelques mois plus tard...