A coté de la série Chernobyl produite par HBO, Chernobyl Under Fire fait bien pâle figure. C'est même le jour et la nuit. Dieu sait que le sujet est intéressant et ce film russe réussit l'exploit de ne rien avoir à raconter pendant plus de deux heures.
Premier signe qui ne trompe pas : on se tape une romance pendant toute la première demi-heure n'ayant aucun rapport avec la catastrophe. Elle sert à nous montrer tout de même que ce pompier a laissé tomber cette coiffeuse pendant dix ans avec un fils sur les bras. Il n'aura de cesse de la quitter puis de revenir à tel point que ça en devient ridicule. Et pourtant, j'estime que ce n'est même pas le pire.
Les séquences de sauvetage ne sont pas plus prenantes. Oubliez la tension de la série de Craig Mazin, le boulot effectué sur le son, la reconstitution des décors, l'esprit de sacrifice, la souffrance des sauveteurs, ce qu'elle racontait sur l'URSS en 1986. Dans Under Fire, jamais on ne nous montre ce qui a pu déclencher l'explosion du réacteur, qui sont les responsables, les experts pour essayer de trouver une solution. Tout est beaucoup trop lisse.