"Chevalier" ose un côté décalé dans un milieu qui ne s'y prête pas, s'il ne parvient pas toujours à réussir son challenge, le film peut néanmoins se vanter d'avoir une bonne mise en scène et un acteur principal correct, mais est-ce que c'est pour autant que le long-métrage tien la route?
Ce qui aux premiers abords nous frappe dans "Chevalier", c'est la dimension à la fois comique mais également moderne de l'œuvre. Utilisant les chansons du groupe Queen comme fer de lance pour marquer ce côté farfelu. Alors si l'on part dans une telle optique de réalisation, il faut soit s'assumer complètement, soit être totalement déjanté et presque aux limites de la parodie. Malheureusement "Chevalier" ne fait qu'osciller entre ces deux axes et ne retombe au final sur rien de bien convaincant.
Apporter une dimension moderne et comique à une œuvre qui se veux à la base plus épique, n'est pas chose facile, c'est d’emblée un grand challenge, mais ce n'est pas pour autant une mauvaise idée. Les joutes et les tournois sont bien reconstitués ici certes, mais au final est-ce qu'une bonne reconstitution est suffisante à faire un bon film? La réponse est non, il faut creuser plus loin, une chose que "Chevalier" ne fait pas.
Heath Ledger est en revanche excellent, il apporte tout ce qu'il faut de comique et même d'héroïque au film. Nous pourrons également retenir une bonne mise en scène qui sublime parfaitement les tournois et l'époque en elle-même, malgré quelques anachronismes au niveau des tenus vestimentaire.
"Chevalier" est une demi-réussite, tantôt divertissante et tantôt grotesque.