Pas que les baisers de fanés
Chez moi aussi ce sera trois...pour la note, tant ce film qui relève avant tout du téléfilm m'a peu emballé en dépit de l'affection que je porte à la comédienne réalisatrice Noémie Lvovsky qui fait ce qu'elle peut pour sauver le film de la débâcle. Il faut dire que son personnage de cinéaste confidentielle, qui n'a pas tourné depuis cinq ans et a accepté une tournée sur les lieux de son enfance, frise bien souvent la caricature de l'artiste parisienne au milieu des ploucs ébaubis de participer à des projections suivies de débats. Cela pourrait avoir du piquant si très vite le passé dont elle s'est beaucoup inspirée pour son œuvre resurgissait, amenant dès lors l'ensemble sur des sentiers balisés et prévisibles rendus encore moins agréables à fouler par la mollesse de la mise en scène et la pauvreté du scénario qui confine à la paresse inexcusable, y compris pour une sorte de film de vacances dont seuls les décors naturels et champêtres offrent une bouffée d'oxygène. Peut-être aussi ces clins d’œil pas toujours discrets au cinéma de François Truffaut, (jusqu'au titre du film en tournée) et de manière plus générale à la magie et au pouvoir du cinéma mais Dieu que tout ceci n'est pas inédit.