Alors au début du film, on se demande vraiment ce qu’on est venu faire dans cette galère.
C’est pas vraiment beau, c’est pas vraiment bien filmé, c’est pas vraiment bien dialogué, c’est pas vraiment intéressant.
Moi, je me suis dit « je vais zapper » et puis j’ai pas trouvé la télécommande et j’avais la flemme de lever mon cul et de chercher.
Je crois bien qu’un début mollasson comme ça, j’en avais pas vu depuis longtemps.
Y’a bien le gars qui parle de « la tectonique des bises ». Je trouve l’idée très poétique même si au départ je n’ai pas vraiment pigé le nom ni le concept. L’explication est bienvenue et la fin lève le voile sur un mystère qui, il est vrai, nécessitait un éclaircissement. Et pourquoi ici, on se fait une, deux ou trois bises.
Etrangement ce film, inintéressant et mou, verra au fil des minutes son intérêt pour le spectateur avachi (c’est moi) croître. Grâce, il faut le dire à Noémie Lvovsky et à sa grâce. Cette actrice est vraiment superbe et offre un jeu tout en retenue, à fleur de peau.
Mais même sa présence ne suffit pas car il faut bien dire que son histoire finit de nous ennuyer comme un dimanche à la campagne sous la pluie.
Le film frôle pourtant le sublime à un moment. Oui, sublime, et je baise mes mots sur les deux pieds. Le réalisateur Claude Duty fera chanter son actrice et ça, il sait vraiment bien le faire : rappelez-vous son premier long métrage filles perdues, cheveux gras où il fera chanter entre autre Marina Fois. Ici, c’est une reprise : Noémie Lvovsky chantera « nuit magique » de Catherine Lara dans une version toute en finesse et en retenue. Superbe.
Un moment dans le film une spectatrice du film dans le film dira. « C’est bien parce que là on était obligé de le voir ce film qui parce qu’autrement on l’aurait pas vu ».
La flemme m’a forcé à le voir et c’est bien parce que sinon je ne l’aurais pas vu.
"Nuit magique", juste pour ça c'est bien - le film lui ne l'est, malheureusement pas, magique.