Dans le poulailler de M. Tweedy, les poules n’ont qu’un rêve : s’évader. Mais toutes leurs tentatives sont vouées à l’échec, par la faute de leur éleveur… Jusqu’au jour où arrive en volant dans la basse-cour. Ginger, meneuse des poules, y voit enfin une occasion de concrétiser leur rêve. Mais le coq semble plus occupé à prendre du bon temps qu’à enseigner aux poules comment voler. Or, le temps presse, par la faute de Mme Tweedy qui, pour s’enrichir plus vite, a décidé d’engraisser les poules pour les vendre sous forme… de tourtes !
Premier long-métrage du studio Aardman, réalisé par son créateur Peter Lord et sa figure de proue Nick Park, on retrouve dans Chicken Run tout ce qui faisait le sel des délicieux courts-métrages Wallace et Gromit. Si la stop-motion fonctionne comme toujours à merveille, donnant au film une sympathique authenticité et un charme absolu dû à un travail d'une minutie proprement incroyable, c’est avant tout l’humour qui fait mouche à chaque fois, un humour absurde mais toujours dans les limites du raisonnable, en un mot britannique. C'est en plus un délice pour les plus cinéphiles de repérer les allusions nombreuses aux grandes oeuvres cinématographiques du genre (avec, bien sûr, les incontournables Stalag 17 et La Grande Evasion en tête).
Il n'y a qu'à ajouter à cela une bande originale qui touche à la perfection, ce qui est normal quand on sait qu’elle est signée par John Powell et Harry Gregson-Williams, et un doublage d’exception tant en version originale qu’en version française, on comprend que Chicken Run a largement de quoi occuper une place de choix au panthéon des meilleurs films d’animation.