Que les choses soient claires dès le départ : les poules domestiques sont des animaux formidables trop bêtement sous-estimées.
La preuve, dans ce film, Ginger et ses amis tentent de se libérer d'un affreux poulailler carcéral. Quand arrive Rocky, un jeune coq fanfaron qui leur prétend qu'il va leur apprendre à voler, la fine équipe emplumée croit pouvoir échapper au triste sort qui leur est prévu, finir en tourte.
Évidemment, il s'agit d'un film d'animation. Mais… Méfiez-vous de la poule qui dort.
Référençant La grande évasion, Chicken Run est un film admirablement bien chaloupé, mené par ses personnages très attachants, qui ont la meilleure des raisons de s’embarquer dans une telle évasion aventureuse. Le film est en plus agréablement drôle. Chicken Run est aussi assez fin dans son traitement du monde carcéral, les plus grands comprendront aussi les parallèles entre ce poulailler et une réalité hélas moins réjouissante.
Il s'agit là du premier film cinéma des studios Aardman, les papas de Wallace et Gromit mais aussi de Shaun le mouton. Et c'est bien en pâte à modeler animée image par image que le film est réalisé, constituant une prouesse technique toujours remarquable 15 ans après, dans le même design, rond, amusant et anglais.
Les poules sont nos amies, il faut les aimer aussi. En regardant Chicken Run ou Roxane, en lisant Coq de baston ou Elmer, par exemple.