Dog et Mirales sont amis depuis des années et passent leurs journées dans un petit village du sud de la France. Mais lorsqu'Elsa arrive pour ses vacances d'été, leur amitié commence à vaciller.
- le québec c’est loin du canada ?
- tu réalises le niveau de bêtise de ce que tu dis ? c’est comme si tu disais « la bretagne c’est à côté de la france c’est ça? »
- je m’en bats les couilles de la bretagne
Voilà comment à-travers une simple citation, la relation des deux jeunes hommes pourrait être résumée. Mirales oppressant, harcelant, arrogant vis-à-vis de son ami de toujours, docile sous les yeux d'une bande de copains souvent gênée par la situation.
Mais il n'en est rien, on assiste ici à une ode à l'amitié, Jean-Baptiste Durand ne tombe pas dans le piège de la facilité du triangle amoureux, et chapeau pour la présentation d'une première œuvre, hâte de voir la suite.
Surtout, le film entretient une relation privilégiée avec ses personnages, leur permettant de s'affranchir des clichés et des a priori qui peuvent leur être associés. Avec Chien de la casse, on en vient presque à se dire que Jean-Baptiste Durand s’est lui-même clouer au pilori en inscrivant son film dans une telle impasse, et en lui donnant un tel titre alors que sa démarche de réalisateur s’avère en réalité très éloignée des velléités didactiques ou puissantes de la plupart des films naturalistes incomplets et pauvres de sens.
C'est magnifique de simplicité et merveilleux de complexité. Il a le mojo Mr Quenard, vraiment !
La balle à Babar, la baballe à Malabar.
8.5/10