"Chien de la casse" est un film français qui explore les relations humaines avec une grande finesse et met en lumière la vie de village avec réalisme et justesse. Si vous avez gouté à cette réalité, vous connaissez la lourdeur du chambrage qu'on peut retrouver dans certaines de ces amitiés.
Et c'est là que le film joue sa meilleure carte : le personnage de Morales, magistralement incarné par la nouvelle star Raphaël Quenard, touche dans le mille. Il nous révèle une profondeur insoupçonnée dans son rapport de domination amicale avec "Dog", dévoilant une bienveillance sous sa carapace de bad boy (homo?). Durant la première heure, on souhaite rapidement la révolution du "Dog" pour qu'il puisse se libérer de ses chaines et de son environnement "toxique". Puis, et c'est là tout l'intérêt du film, on se rend vite compte que Morales "domine" par raison et amour, et non pas par plaisir malsain. La scène captivante du pétage de plomb dans le restaurant l'illustre : la forme est mauvaise, mais le fond est bon.
Le film aborde également le thème de la générosité désintéressée et du prisme des relations amoureuses, contrastée avec l'ingratitude de ceux qui prennent sans jamais rendre en retour. Il met en lumière le malaise, qu'on a tous vécu, avouez, lorsqu'un ami se détourne au profit d'une histoire d'amour, pour réapparaître plus tard, tout en ignorant l'attachement indéfectible de l'amitié.
"Chien de la casse" offre une réflexion profonde sur les relations humaines. Sa capacité à susciter la réflexion en fait un film captivant, à la fois accessible et riche en nuances. Dieu sait qu'il est difficile pour moi d'apprécier le cinéma français, mais chien de la casse, a réussi.