Délinquance juvénile
C'est entendu, Delannoy n'était pas un génie. Son adaptation du roman de Cesbron, sur la délinquance juvénile, est honnête, ni gaie ni triste, fataliste et humaniste. A sa sortie, un critique nommé...
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Jean Gabin joue un juge pour enfants, qui doit justement les replacer dans des lieux qui leur sont adaptés. A savoir trois d'entre eux ; un pyromane qui a manqué de faire brûler une ferme, un garçon qui cherche ses parents, et un adolescent qui a fui ses parents, voulant retrouver sa copine qu'il a mis enceinte.
A travers le portrait de ces garçons, à laquelle on peut rajouter cette jeune fille elle aussi paumée, c'est toute une génération désolée, perdue depuis la guerre, sans véritables repères qui est constatée et à laquelle le personnage de Gabin veut leur apporter un peu de lumière. Même si l'acteur a toujours autant de présence, et que ses saillies font toujours plaisir à entendre, il fait quand même le minimum syndical, il doit faire 100 pas maximum sur tout le film. L'essentiel du film est davantage occupé par ces trois garçons, en particulier le petit Gérard qui reçoit dans le centre où il est placé des lettres de ses parents alors qu'il les recherche, pensant être orphelin.
D'ailleurs, excepté ces trois-là, il faut dire que le reste des adolescents jouent faux comme c'est pas possible, mais au fond, ça n'est pas vraiment important.
Tout comme Le cas du Dr Laurent qui parle de l'accouchement sans douleur, sorti deux ans plus tard, Chiens perdus sans collier montre un engagement discret, mais solide, de Jean Gabin. Dommage tout de même qu'il n'y ait pas eu un autre réalisateur que Jean Delannoy, car là aussi, la mise en scène est vraiment plate...
Créée
le 25 oct. 2021
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