Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans cette nouvelle critique. Aujourd'hui nous allons nous intéresser au nouveau film de la license Chucky : Chil's Play- La poupée du mal.
Le pitch de base est assez simple : Une mère de famille qui galère à joindre les deux bouts essaie de s'occuper tant bien que mal de son fils qui a quelques soucis d'intégrations et ces soucis semblent s'envoler quand le petit reçoit une poupée dernier cri en question de technologie. Cependant... Est-ce bien le cas ?
J'ai trouvé que ce film, comparé à bien d'autres films "d'horreur" sortis cette année, était plutôt réussi. Il y a certes les éternels jumpscares et codes du genre mais c'est le cinéma d'horreur qui veut ça. Pour beaucoup, le cinéma d'horreur est une simple recette mathématique qu'on applique sans se poser de question. Mais ce film là est un poil différent.
Dès l'ouverture du film on peut y voir une vraie critique de notre société moderne : Emplois précaires, délocalisation, ouvriers surexploités et martyrisés par des patrons voulant toujours plus de rendement. Et comme dirait un certain clown bien connu à Gotham "Il suffit d'une seule journée pourrie...". Enfin en l’occurrence, un seul employé pour que tout parte en cacahuète.
Ce film pose une question aussi simple que compliquée : La technologie avançant, que se passerait-il si cette dernière n'avait plus le moindre contrôle et que l'Intelligence Artificielle était "éduquée" par notre système actuel ? Le résultat serait fort peu plaisant à voir. Pour nous, pauvres humains.
Enfin je digresse. Child's Play (version 2019) n'est pas un remake de notre bon vieux Chucky mais un reboot. Et un reboot plutôt bien pensé ! Le film est fluide, les scènes sont bien tournées et dans beaucoup de scènes avec la poupée, cette dernière dégage un fort sentiment de malaise avec ses mimiques étranges et son comportement... Un peu extrême. Certes il y a quelques passages plutôt comiques mais plus le film avance, plus la poupée "apprend" aux côtés de son "Buddy" et plus celle-ci assimile une vision pervertie de notre monde. Un monde où la violence et la mort sont sujets à rire et à plaisanteries. Mais je ne suis pas ici pour vous spoiler ^^.
Le jeune garçon (Andy dans le film) joue plutôt bien son rôle : Un gamin asocial, un peu perdu dans sa vie, n'ayant pour seule compagnie que son téléphone portable et, par la suite, sa poupée. Les scènes où on le voit complètement isolé sont très parlantes et font la critique d'une société qui, à force de tous nous connecter les uns aux autres nous empêchent de réellement nous parler.
Puis, le petit obtient sa poupée, et cette dernière en choisissant son nom de "Chucky" fait un gros clin d'oeil à l'ancienne saga de films du même nom. Ce qui est plutôt appréciable !
Puis ce jeune homme commence à s'ouvrir aux autres, à essayer des choses entre amis et avec sa poupée... Jusqu'à atteindre un point de quasi non-retour (ou de non-retour juste pour la poupée) et là, il faudra bien qu'Andy agisse s'il ne veut pas que ses proches aient des ennuis... Plutôt piquants.
En bref, ce film n'est pas la révélation de l'année, loin de là, mais il a au moins le mérite de soulever des questions, de faire réfléchir un peu et de garder bien des codes de la saga d'origine tout en sachant s'en défaire par moments, juste assez pour que ce film ait son identité propre.
Si vous souhaitez le voir, je vous le conseille au moins une fois.
Voilà c'est tout pour cette critique ! Bonne journée à toutes et à tous et prenez soin de vous !