Get your Undead Dicks... outta my Drive-In!
Chillerama est un film horrifique à sketchs, exercice périlleux, car riche en promesses (différents réalisateurs réalisent chacun un segment indépendant, permettant de justifier dans un même film la présence d'aliens ET de fantômes ET de démons ET de zombies dans le cas du fort sympathique V/H/S 2 par exemple), mais surtout extrêmement casse gueule, il suffit en effet d'un segment foireux pour accoucher d'un film bancal.
Le genre reste néanmoins très prisé des amateurs d'horreur et surtout des festivaliers, en effet quoi de mieux qu'une salle remplie de cinéphiles curieux (et plus ou moins déviants) pour apprécier un spectacle souvent généreux et référentiel?
Malheureusement on fera sans dans notre contré, le film n'ayant bénéficié d'aucune projection (à ma connaissance) dans le cadre de festivals dédiés au genre ou autre absurdes séances.
Et c'est bien dommage, parce qu'on tiens là un objet rare, un film à sketch RÉUSSI, et c'est un peu comme le Rocky Horror Picture Show ou n'importe quel Troma, ça perd énormément d’intérêt tout seul. Je vous conseille donc vivement de recréer cette ambiance chez vous pour le visionner, il suffit de vous munir de quelques amis aux esprits plus ou moins ouvert, de pizzas, 3D bacon, et bières ou autres drogues de votre choix.
Au menu donc 4 segments, le premier se déroulant dans un drive in, servant de fil conducteur, les 3 autres étant les films projetés dans ce dernier.
Chacun des sketchs s'articule autour d'une créature emblématique du cinéma fantastique auquel il rend hommage, mais en version graveleuse. Oui parce que je ne l'ai pas dit, mais il ne s'agit pas simplement d'un film à sketchs horrifique, mais d'un sous genre un peu moins commun, le film à sketchs horrifique débile et vulgaire.
Ainsi, dans le segment peuplé de ces increvables mort-vivants, on a droit à des zombis partouzeurs ; celui sur les Kaijus est agrémenté .. de sperme, en énorme quantité d'ailleurs on parle de Godzilla quand même ; les loups garous ont eux droit au latex et aux sextoys ; et Frankenstein lui, se coltine les inévitables nazis, présent dans toutes les œuvres de bon goût digne de ce nom.
Je pense que ça suffit à cerner le ton du bordel, je n'en dirais d'ailleurs pas plus, le plaisir de la découverte, toussa toussa.
Ha non, y a du caca aussi, me disais bien que ça manquait de fluide corporel.
C'est pas pour rien que j'ai conseillé de prendre de la drogue, on a ici affaire à du très lourd, mais du très lourd bien foutu.
On tiens là un film outrancier et jusqu'au boutiste mais véritablement sincère dans son propos et sa démarche référentielle, on est pas là pour voir Guillaume Canet qui chiale en grignotant des concombres, on est là pour se marrer en bouffant du pop corn, pour voir du sang, des monstres, des nichons, des nazis, du transgressif, du graveleux. Et de ce coté là on bat des records de générosités, je sais que j'utilise souvent ce mot dans mes critiques, mais rarement de façon aussi approprié, 2h de bordel sanglant et rigolard quasi sans temps morts, j’appelle ça de la générosité.
Comme dirait une liste SC bien connue, les limites, rien à branler !
Ou je peux le trouver?
Le bouzin n'est jamais sorti en france donc deux solutions, le dvd anglais avec sous titres en anglais seulement, ou la version fansub qui circule sur le net.