Entre deux westerns, un réalisé en 69 et l'autre en 71 que fait Andrew V. McLaglen en 70? Un western part dit. L'homme est un habitué du genre, s'il faut reconnaitre qu'Andrew V. McLaglen n'est pas un réalisateur de génie, il est un bon faiseur avec certains de ses westerns, c'est ce qui est le cas avec ce Chisum. Il aborde ici le thème d'un puissant propriétaire, un rôle tenu par John Wayne. C'est un homme droit qui n'aime pas les armes, mais il n'a aucune hésitation quand il faut s'en servir pour tuer des voleurs de bétail. Le discours sur les Indiens et la façon dont le gouvernement américain a parqué ce peuple dans des réserves est sévèrement critiqué ici. Chisum considère le chef Bison Blanc comme son frère. Les deux hommes se sont pourtant affronté, mais c'est l'honneur de cet homme qui le fait l’apprécier. D’ailleurs quand un sergent nordiste traite cet Indien avec mépris, Chisum l'avertit qu'il ne lui laissera pas une nouvelle occasion de s'adresser à lui avec irrespect. Lorsqu'un riche spéculateur débarque en ville, Chisum lui dit sans détour qu'il ne l'aime pas. Il va tout faire pour contrer les méthodes de cet homme qui n'a qu'un seul but exploiter les gens. Les dialogues ne sont pas mauvais, ils sont teintés d'une bonne dose d'humour et d'ironie. Les scènes d'action sont aussi de la partie, elles sont quelque peu brouillonne par instants, on ne sait pas toujours qui est à l'écran entre les gentils et les gros vilains méchants pas gentils, mais ça reste efficace. Notamment pour le combat final qui donne lieu à une bonne grosse fusillade.