Un documentaire assez bordélique sur celui qui fut tour à tour enfant de chœur, parachutiste, chansonnier, patron de presse et même « enculeur de sergent » (« ça vaut bien tous les métiers du monde »)… Les procédés sont parfois un peu faciles — on se doute que le pseudo-agitateur policé et policier Philippe Val n’allait pas rendre un vibrant hommage à Choron —, mais les témoignages généralement intéressants, complétés par des images de Bernier en action, qu’il s’agisse de séquences d’archives qui ont le mérite de ne pas être redondantes, ou d’interviews données pour le documentaire.
"Choron dernière" dresse le portrait d’un provocateur à visage humain, avec ses qualités — de la suite dans les idées, notamment — et ses défauts — voir la condescendance qu’il montre dans le village où il a grandi —, ni génie de l’agitation du XXe siècle, ni simple alcoolique scatophile. Il ressemble un peu au Gros Dégueulasse de Reiser.