Anja Kofmel suit les traces du journaliste suisse Christian Würtenberg qui n'est autre que son cousin. Parti en ex-Yougoslavie pour rendre compte de la guerre civile en cours, Chris y trouvera mystérieusement la mort le 7 janvier 1992 à Vukovar.
Dans ce premier film, Kofmel se place sur les traces de Chris et mène une enquête personnelle narrée en voix off pour tenter d’éclaircir les circonstances de son décès. Son documentaire mêle prises de vue réelles, images d’archives et séquences animées. Ce cinéma d’animation réalisé en noir et blanc fait immédiatement penser à celui de Valse avec Bachir (Ari Folman, 2008) et apporte une part d’onirisme à Chris the Swiss.
Étayée par quelques témoignages, l’enquête n’éclaire guère les conditions du décès d’un journaliste n’ayant visiblement pas tenu son rôle de simple observateur neutre. Plombé par un aspect trop personnel, Chris the Swiss esquisse à peine une réflexion sur le journalisme de guerre et les processus menant un non belligérant à le devenir.