Les films avec Romy Schneider que j'ai pu voir ont été tourné largement après Christine. Je ne lui associais donc pas particulièrement cette image d'icône romantique qui lui colle tant à la peau pour cette première partie de carrière.
Parce qu'il est inutile de se mentir, Christine c'est pas du Claude Sautet. C'est très naïf, mignon comme tout, jusqu'au dernier quart du film.
Et c'est ce dernier quart du film qui le rend si savoureux. Si ce n'est clairement pas un grand long-métrage et que c'est surtout la présence de Delon et Schneider à l'affiche qui en fait un film relativement "important" dans l'histoire du cinéma français, j'ai trouvé ça bien mené pour une raison assez bête : le réalisateur pose ses pions tout le long du film pour que les vingt dernières minutes soient excellentes. Tout devient plus intense, la mise en scène devient excellente (le hors-champ lorsque quelque chose d'horrible se passe, un gros plan poignant sur le visage de Romy, etc.) et à ce moment-là on se dit que ça valait le coup de se farcir 1h25 de romance digne d'un téléfilm DIsney Channel avant.
Apparemment c'est un remake alors j'espère avoir l'occasion de voir la version originale un jour.