Whoa, whoa. You better watch what you say about my car. She's real sensitive.

Un film vraiment très chouette. L'histoire nous plonge dans cette Amérique des années 70, véritable légende urbaine chez les Européens, et nous montre donc toutes les idées de cette époques : les lycées, les équipes de football, les drive-in, les voitures, la "rébellion" de la jeunesse, le style vestimentaire… On a droit quasiment à tout. Mais ce film n'est pas qu'un simple panorama de lycéens des seventies, c'est une véritable remise en question de la place de la voiture dans la culture américaine, de cette nouvelle jeunesse avide de liberté et des principes de cette Amérique-là. Et le tout magnifiquement orchestré autour d'une histoire horrifique qui a de quoi donner des frissons, grâce à un John Carpenter menant sont histoire à merveille.


La transformation presque brutale des personnages au contact de la voiture est saisissante et percutante, bluffante même. La façon dont les relations évoluent, se modifient, parfois radicalement, où la passion prend le pas sur la raison. Et surtout, toujours cette petite part de fantastique inexpliqué ou inexplicable si fréquente dans les œuvres de Stephen King, rendant ces histoires toujours aussi intéressante. Sans vraiment nous effrayer, ce film réserve plusieurs séquences vraiment terrifiantes et lorsque le générique apparaît, on ne regarde plus sa voiture de la même façon.


Le casting se compose d'un trio d'acteurs pour le moins très correct, notamment Keith Gordon qui est superbe du début à la fin, incarnant parfaitement les deux facettes de son personnage. Mais le clou du spectacle est la Plymouth Fury 1958, véritable œuvre d'art roulante, qui passe du stade d'accessoire à celui de personnage et terminant à celui de véritable personne. Tout simplement superbe, avec plusieurs moments vraiment flippant. La musique instaure cette ambiance à la fois très ancrée dans les années 70, mais aussi très oppressante et terrifiante.


Les effets spéciaux sont quant à eux bluffant à plusieurs reprises (le passage où Christine se reconstruit, sans images de synthèse, est vraiment impressionnant) nous montrant qu'il n'y a pas besoin d'un déluge d'explosion et de super-ordinateurs pour éblouir le spectateur dans des décors superbes (notamment celui de la chaîne de montage au début). Et la mise en scène est une pure merveille : elle participe avec brio à la création de cette ambiance propre aux films d'horreur des années 80 et à ceux de John Carpenter (on retrouve vraiment sa patte). Tantôt calme et posée pour décrire ce qui se passe, elle devient rapidement angoissante quand Christine rentre dans le champ (et participe en faire plus qu'un simple accessoire) et propose alors des plans tout simplement magnifiques.


Je n'irai pas à dire que c'est le meilleur film d'horreur de tous les temps, mais son principe original, son traitement et sa mise en scène en font une petite pépite que je conseille vivement. Seul regret : ne pas avoir lu le livre !

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le 8 mai 2016

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vive_le_ciné

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