Aucun connard ne viendra se mettre entre moi et Christine.

Imaginez un film réalisé par le grand réalisateur John Carpenter et adapté à un roman du célèbre écrivain Stephen King, deux grands maîtres manipulant le suspense et l’horreur à la perfection dans la littérature et le cinéma. C’est ce que ce premier a osé accomplir comme défi en adaptant le roman Christine écrit par ce second. Avec New York 1997, The Fog et The Thing, John Carpenter n’avait pas besoin de faire plus de films pour prouver qu’il était à la fois le réalisateur et l'homme de la situation capable d’appréhender en toute modestie l’univers frissonnant de Stephen King. En s'inspirant du roman, John développe un scénario montrant une transformation de la mentalité d'Arnie Cunningham, un adolescent complexé et timide, en un conducteur semant la mort au volant d’une étrange Plymouth Fury.


Au début, il est clair qu’on n’attendait rien de particulier de cette bagnole qui semblait bien abandonnée depuis un bon bout de temps. À un moment précis du long-métrage, on découvre que la Plymouth Fury n’a absolument rien d'une voiture comme les autres. Rien qu'en constatant le changement de la personnalité d'Arnie depuis l’achat de la voiture, on ne se doute pas que quelque chose se trame autour du véhicule. Et encore plus quand on la voit reprendre magiquement son état initial tout en retrouvant sa splendeur après avoir été démoli complètement par une bande de délinquants. Avec ses pouvoirs maléfiques, la voiture fait totalement perdre la raison à son conducteur pour faire de lui un tueur en série. Leigh et Denis, des adolescents liés d’amitié avec Arnie, vont tenter de raisonner ce dernier pour faire cesser sa folie meurtrière.


Avec ce genre de scénario, John Carpenter remet à contribution son talent artistique pour nous livrer un thriller froid et soutenu par un suspense entraînant à souhait. Exactement le même effet que le long-métrage Enfer Mécanique sorti en 1977 mettant aussi en contexte une voiture qui enlève des vies. John sait comment positionner sa caméra et cadrer ses plans pour nous offrir des moments de haute tension et de l’action nocturne et terrifiante avec un montage toujours aussi bien soigné que ceux de ses précédents long-métrages. Formule thriller, ingrédients du plus grand maître cinématographique de l’horreur, inspiration d’un roman d’un des plus grands écrivains de la littérature fantastique, du combat et de la violence routière haletante, le long-métrage sait nous combler de plaisir tout en nous hypnotisant à ce face-à-face rondement bien mené entre des adolescents et la Plymouth Fury aussi ensorcelant que maléfique pour en devenir une voiture culte du cinéma. Christine n'aura pas fini de vous étonner jusqu'à la fin du film. 8/10



J’ai peur pour toi mon vieux, pour ce qui t’arrive pour toi et cette putain de bagnole.


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le 23 juin 2017

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LeTigre

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