Canada Dry
Un Cronenberg de l'époque où le Canadien officiait encore dans l'horreur biologique avec ce goût prononcé pour le morbide et le répugnant. Le Docteur Maglan (Oliver Reed imbibé plus que de raison)...
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Après Frissons et Rage, David Cronenberg continu l'exploration de thèmes tels que l'expérimentation sur des cobayes humains, les effets secondaires et néfastes ou encore les traumatismes psychologiques avec The Brood.
Ici, il prend comme point de départ la peur d'un père de famille qui voit sa fille revenir marqué par des contusions lors d'un week-end avec son ex-femme. Peu à peu Cronenberg va placer un voile mystérieux et étrange sur l'ex-femme et la clinique où elle se trouve, tout en continuant d'accentuer la peur autour du père et sa fille. Les premières scènes sont assez marquantes, notamment chez la grand-mère, permettant à Cronenberg d'instaurer une ambiance bizarre, légèrement angoissante pour commencer avant de l'accentuer plus on avance dans le récit.
Dans cette oeuvre très personnelle (lui-aussi ayant connu un divorce très compliqué), Cronenberg étudie et met en scène les peurs, les traumatismes et l'angoisse psychologique toujours en lien avec cette atmosphère prenante où l'on découvre une galerie de personnages en proie à des troubles psychiques. Une galerie de personnages réussie et intéressante, tant chez le médecin que bien évidemment les membres de la famille. Ils sont d'ailleurs tous bien interprétés, permettant aussi de s'immerger au coeur du récit pour ressentir les mêmes sensations qu'eux, surtout vis-à-vis du père où la peur va être de plus en plus forte.
Tout en métaphore, il se montre particulièrement adroit dans la construction de son récit, trouvant toujours le ton juste entre polar et horreur tout en continuant à jouer avec l'imagination du spectateur, surtout dans la première partie, où l'horreur peut venir se mêler à l'angoisse et un côté malsain. Il sait prendre son temps pour nous imprégner de cette ambiance, nous faire entrer dans le quotidien des personnages pour se retrouver face aux obsessions du canadien et toujours avec un petit côté desenchanté tandis qu'il exploite bien son sujet, et le contexte.
Encore plus que dans ses deux précédents films, Cronenberg trouve toujours le bon équilibre entre polars, mystère, horreur et angoisse, sachant nous immerger totalement dans le quotidien des personnages pour nous imprégner de ses obsessions.
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Créée
le 28 juin 2018
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