Une manifestation d'extrême-gauche va dégénérer, et un étudiant va être tué. Trouvant un coup de poing américain au sol, un autre jeune homme va s'en servir pour tuer lui aussi un policier. Un juge va être nommé pour enquêter sur ces deux meurtres, mais la tâche va être compliquée quand on sait que l'assassin du policier n'est autre que son fils.
A côté des comédies dites à l'italienne qui fonctionnent toujours autant, le cinéma italien se découvre des convictions politique à l'heur de ces années de plomb qui vont durement marquer cette décennie 70's, et Chronique d'un homicide raconte cela, de très bonne manière d'ailleurs. C'est également un duel intergénérationnel entre un père et un fils qui ne se comprennent pas, malgré que le second risque gros dans cette affaire, jusqu'à la porter aux médias par un vol de documents. L'un des atouts du film est la présence de Martin Balsam dans le rôle de ce juge et père, qui se sent clairement dépassé par son temps, par la fougue de ce fils joué par Massimo Ranieri, aux convictions politiques marquées. D'ailleurs, la scène d'introduction du film, qui est cette manifestation qui va partir dans les affrontements est très bien filmée, jusqu'à montrer la mort.
Doté en plus d'une très bonne musique signée Ennio Morricone, Chronique d'un homicide aurait sans doute mérité une mise en scène un peu plus pêchue, ainsi qu'une post-synchronisation qui se voie un peu moins, en particulier chez Martin Balsam, mais c'est un bel exemple de ce que pouvait donner un cinéma italien qui s'engageait.