La banlieue, c'est pas rose,
La banlieue c'est morose
c'est ton destin

Depuis que je voulais voir ce film inédit en France...
Encore une fois je bénis ma petite médiathèque chérie d'avoir mis sous mes yeux le DVD de ce film que je n'espérais plus voir.
Reda Kateb et Vincent Rottiers à nouveau réunis ne pouvait que susciter mon intérêt. Reda Kateb n'a qu'une maigre participation mais Vincent Rottiers est bel est bien le personnage (adulte) principal du film et rater une occasion de le voir dans un registre inédit m'aurait fait râler.
Le réalisateur filme comme s'il écrivait ses mémoires. Il se raconte, lui, son enfance, son quartier, sa vie, ses copains...Nous sommes dans une école de la banlieue parisienne, à la fin de l'époque Giscard.
Mitterrand n'a pas encore été élu.
Avec tact et tendresse Brahim Fritah nous dresse le portrait d'une époque à travers ses souvenirs. Il manie habilement certains procédés tels que les flash back en noir et blanc, l'arrêt sur image qui servent à souligner son propos sans pour autant l'alourdir.
La reconstitution est bien réussi aussi bien dans la vison du climat social que dans les costumes, la musique sans en faire trop. Je le rapprocherais ici d'une autre bonne surprise passée inaperçue il a trois ans : "Stella" de Sylvie Verheyde.
Cette inventivité évite au film de se plonger dans les poncifs du film nostalgique. La subjectivité du souvenir n'est pas mise de côté et cela apporte une vraie réflexion sur le sujet.
Les multiples sujets (comédie sociale, chronique enfantine, récit initiatique) ne sont malheureusement pas traités de manière équitable et laisse parfois une frustration au spectateur qui aurait bien voulu que le film s'attarde un peu plus longuement sur certains aspects et voir le film durer un peu plus d'une heure et vingt minutes.
Entre Ken Loach et Raymond Queneau, l'interprétation sans faille de Rottiers, Kateb et des enfants cette histoire d'intégration est une vraie curiosité au diapason de l'univers intérieur de son jeune héros.
Personne ne s'en plaindra sauf d'avoir envie de rejoindre cette charmante bande de copains.
Rawi
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Scandaleux !, Top critiques (films), Vincent Rottiers, l'authenticité vibrante ! et films (re)vus en 2014

Créée

le 4 avr. 2014

Modifiée

le 4 avr. 2014

Critique lue 374 fois

14 j'aime

4 commentaires

Rawi

Écrit par

Critique lue 374 fois

14
4

Du même critique

Bienvenue à Gattaca
Rawi
10

Critique de Bienvenue à Gattaca par Rawi

Un des meilleurs sinon le meilleur film d'anticipation existant. Scène d'ouverture, une des douches les plus hygiéniques jamais filmées. Des lambeaux de peaux, tombent dans le bac à douche les uns...

Par

le 31 oct. 2012

185 j'aime

23

Le Petit Prince
Rawi
9

Poésie initiatique

Cher Antoine, Quand j'ai fait la connaissance de votre petit Prince, je n'étais qu'une petite fille qui commençait ses découvertes littéraires. Bien sûr qu'à 7 ans, je n'ai pas tout compris. La...

Par

le 26 avr. 2016

133 j'aime

9

Under the Skin
Rawi
8

Poème érotique

Le film s'ouvre sur un oeil, un regard qui se forme, une langue qui se prononce maladroitement. Fond noir ! L'intérêt majeur de cette adaptation est son ACTRICE principale. A la fois très connue,...

Par

le 4 juil. 2014

130 j'aime

33