Dès l'introduction, on voit l'influence de Steven Spielberg sur le nouveau film de Jonas Cuaron, fils d'Alfonso, notamment dans l'utilisation de la lumière émise par les lampes torches des personnages ou dans la manière de montrer - ou pas d'ailleurs - les fameuses créatures mythiques mexicaines et tout cela sera confirmé quelques minutes après quand nous retrouvons dans la chambre de notre jeune protagoniste le poster de Jurassic Park et la célèbre voiture du film en jouet, et cela a été à double tranchant pour moi : balloté entre la nostalgie et l'empathie pour le héros et la comparaison avec tonton Steven.
Et je ne vais pas faire durer le suspense, Chupa ne tient pas la comparaison avec le réalisateur de E.T. l'extra-terrestre, à aucun moment on y retrouve le même sens du merveilleux, le talent du storytelling et la subtilité de conte initiatique que l'on retrouve dans le chef d'œuvre de Spielberg qui sert de principale influence sur Jonas, on se retrouve devant une intrigue particulièrement convenue aussi bien dans sa thématique du deuil que dans les péripéties qui sont loin d'être palpitantes. Faut dire aussi que la mise en scène de Cuaron fils manque cruellement de personnalité et de panache, et pas franchement aidé par des effets spéciaux assez ratés en ce qui concerne les chupacabras qui manquent de crédibilité dans les interactions avec les personnages.
Après, le protagoniste est mignon comme tout, si la thématique du deuil paternel est traitée d'une manière bien conventionnelle, le jeune Evan Whitten est assez convaincant et sa famille à l'écran apporte un petit plus, notamment Demian Bichir dans le rôle du grand-père. Quant à Christian Slater, il incarne un antagoniste trop stéréotypé pour convaincre.
Bref, il est loin d'avoir le talent de son père, le Jonas, ni celui de Spielberg et si Chupa brasse des influences aussi diverses que E.T., Dragons ou Coco (celui de Pixar hein) il ne leur arrive tout simplement pas à la cheville malgré un casting qui aura su provoquer ma sympathie. Très convenu!!