Dans un film au tel synopsis, on ne peut pas se permettre ne serait-ce qu'un mauvais passage dans le scénario ou une petite erreur de mise en scène qui rendrait le film nauséabond. Il nous faut les meilleurs des meilleurs. Et là, qui nous sert-on?
Joel Schumacher le pompier à la réalisation et l'inexpérimenté Ebbe Roe Smith au scénario. Et pourtant, on a un petit bijou, un drame aux relents comiques et policiers, une satire de la société américaine et tout ça en moins de 2 heures. Tout d'abord, Michael Douglas campe un D-Fens excellemment, arrivant à nous faire s'attacher à ce personnage qui est pourtant sur la mauvaise pente, en chute libre. Autour de lui, les très bons Robert Duvall, Frederick Forrest, Rachel Ticotin, Michael Paul Chan et John Diehl complètent une excellente distribution. Certaines scènes sont particulièrement réussies, comme celle de Vondie Curtis-Hall, le non-économiquement recevable, celle du fast-food évidemment, celle où Valentino D. Harrison, le Bobby de Boyz N The Hood, explique à Michael Douglas comment se servir d'un bazooka, ou encore le face à face de la fin avec Robert Duvall qui fait face à Michael Douglas en lui tenant le dialogue parfait que je ne dévoilerai pas.
C'est âpre, parfois violent et révoltant, parfois un peu maladroit, toujours sincère et ambigu, donc intéressant. Excellent.