Certains trouvent sûrement cela pathétique, et ils ont sûrement raison, mais moi j'aime les icônes, souvent déchues, qui ont marqué leur temps. Edie Sedgwick en fait évidemment partie. Elle a fini, comme tant d'autres à cette époque, par se brûler les ailes, et ce film en est presque son autobiographie finale. Jouant son propre rôle, c'en est presque fascinant, mais surtout tragique. Était-ce le contexte de l'époque ou simplement héréditaire (son père et certains de ses frères (dont un s'est suicidé) avaient des problèmes psychiatriques...), on ne le saura jamais vraiment, sûrement un peu des deux. Toujours est-il que Ciao! Manhattan, aussi inégal qu'il puisse être, reste une œuvre particulière, en forme d'adieu, comme si l'on posait ses yeux sur ce personnage éphémère une dernière fois. Bye bye Edie.