Quoi de mieux pour passer une folle soirée de saint valentin que d’être sous l’aspect aride du froid. Red Hot, un long métrage du jeune cinéaste suédois arrive pendant cette douce période de froid hivernal sous nos écrans de télévision préférés. Netflix obtient les droits de diffusion pour une première apparition sous les moniteurs français. Alors Red Dot, ça donne quoi ?
On se retrouve avec un long métrage d’origine suédoise ayant comme genre le Thriller pour notre plus grand bonheur. Je ne connaissais absolument pas le réalisateur avant d’avoir vu son dernier projet en date. Après plus d’une heure vingt de visionnage, mon avis personnel est mitigé dans l’ensemble.
Commençons par l’aspect narratif, nous sommes clairement dans une histoire extrêmement banale et bateau par moment. On retrouve ici une trame basique et du déjà vu dans plusieurs d’autre métrage plus ou moins connu. On ne nous apporte strictement rien de neuf pour le cinéma. L’histoire se contente de piocher dans d’autres films et de ressortir ce qu’il y a de meilleur. Je ne dis pas que l’histoire est mauvaise, mais plutôt qu’il aurait fallu trouver sa propre voie artistique et éviter de nous recracher ce que l’on vient de finir. Il n’en reste pas moins que jusqu’au dernier acte, nous ne savons pas qui est réellement le chasseur, malgré les premiers doutes qui subsistent en nous lors des premières minutes de visionnage et qui permirent de remonter un peu cette histoire simpliste. En ce qui concerne les protagonistes et antagonistes, ils sont tous excellents dans leurs rôles respectifs. Le jeu d’acteurs que je trouve mauvais lors des dix premières minutes, accompagner de dialogues très beaufs et malaisants, finit par évoluer avec la trame narrative, jusqu’à obtenir une véritable sensation filmique. L’acteur Thomas Hanzon nous dévoile pour moi la meilleure performance, que ça soit visuel ou encore sonore, même si les personnages principaux nous proposent une très belle prouesse. L’esthétique est le point fort du spectacle, les sublimes décors de la Suède nous détruisent la rétine avec d’immenses couches glaciales et de profondes forêts loin de la civilisation. La caméra joue parfaitement avec l'ambiance visuelle et on ressent comme une impression d’y être constamment. Les jeux de lumières et de couleurs sont à couper le souffle et l’on se perd à travers les tempêtes brumeuses de l’hiver. On remercie la photographie et les plans particulièrement travaillés avec soins. Je termine la critique avec une B.O qui fait correctement son travail. Elle est très classique dans sa structure, mais accompagne avec logique les scènes d’actions et de temps mort.
En conclusion, Red Dot est un petit film de série B plutôt sympathique dans son assemblage. Il n’a rien de révolutionnaire et reste un simple projet qui rapidement se perdra parmi d’autres du même acabit. On appréciera quand même l’effort fait sur l’image et sur les prouesses des acteurs malgré les conditions rigides. À conseiller pour les adeptes de sensations extrêmes ou pour passer le temps sur son canapé en fin d’après-midi.