Ca commence avec le lancement de Spoutnik 1 par les soviétiques. Ca aurait un bon moyen de rappeler que la guerre froide c'était pas une guerre unilatérale, et que les rouges ont remportés plusieurs batailles, notamment la réussite du Spoutnik qui restera comme leur victoire la plus éclatante (avec le catapultage de Gagarine). Il y'a un peu de ça pendant les toutes premières minutes du film, et puis le patriotisme indigeste d'Hollywood reprend le dessus. Et finalement Ciel d'Octobre prend la forme d'un énième film en mode "on est américain, on peut pas perdre". Parce qu'un américain avec 36 bâtons dans les roues avance quand même plus vite qu'un russe en vitesse de croisière.
Si ce film a un peu d'intérêt c'est grâce à la crise sociale qui menace cette petite cité minière des Appalaches. C'est pas du Zola mais le traitement de cette question est intéressant. Ciel d'Octobre est aussi l'occasion de voir Jake Gyllenhaal dans son premier rôle d'envergure. Et de voir une autre très belle prestation de Chris Cooper, que je considère comme un acteur fantastique et un peu sous-coté. Sympathique à voir mais guère plus.