Par-delà damnations et élucubrations gothiques usuelles, prendre la mesure qu’une forme punk et poétique (lorsque l’on se situe à la pointe des deux) est d’ahurir, indisposer afin de faire surgir du neuf, une révolte. La matière s’engouffre silencieuse entre film noir et abstractions picturales, abstractions qui deviennent pure expressivité disloquée de la nature (quand la nature se fait grâce d'être pure plastique, force irrévérencieuse et flegmatique qui s’autonomise et devient personnage-démiurge, oscillation de tout à l’infime; les personnages de Ossang comme d’un soleil noir lustré apparaissent archétypes pour se choir corps, crucifiés sur le vide pour surgir en fantasmes expressionnistes, surréalistes. Ici tout s’abîme, se réduit, se dilacère pour devenir cri, effroi; comme cet accent languissant et strident d’une ritournelle, d’une geôle-film, froid, tombe, burlesque, contre-gouffre-rock, donc l’inanité d’avoir supprimé les mythes, ici c’est l’exaltation maniériste qui refroidit, dans l’ensemble d’Ossang ou tout se doit d’occire, mourir, pourrir parfois pour rire, pour l’ire.