La Galice jusqu'à l'hallali
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Rejetée par celui qu'elle aime, Emilia, qui vit dans la pauvreté avec sa mère malade, est licenciée de son travail de vendeuse. Et ce n'est que le début d'un calvaire pour la jeune femme avec la mort de sa mère et sa propre cécité annoncée. Un vrai mélodrame, cruel et somptueux, jamais pesant grâce à une mise en scène particulièrement délicate. Le très long travelling de fin, sous la pluie, d'une Emilia désespérée, est devenu célèbre. La censure a cependant imposé sa loi sur le dénouement (la religion plutôt que le suicide). Le galicien Manuel Mur Oti, également poète et auteur d'un roman, était l'égal d'un Bardem ou d'un Berlanga dans l'Espagne des années 50 et 60, très aimé du public pour ses drames réalistes. Oublié dès la fin du franquisme, mort à 95 ans, en 2003, ses films sont aujourd'hui objets de culte pour les cinéphiles. Surtout quand la grande Susana Casales et l'immense Fernando Rey y sont, comme ici, les vedettes.
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Créée
le 30 août 2019
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