Gustave Kervern a tendance à se ressembler de film en film; un ours tendre, désabusé et sarcastique et on l’aime pour ça. Un comédien sans faux-semblant, qui joue en toute générosité avec une pointe d’ironie et et une flegme particulière.
Une chouette histoire de famille bancale. Denis Patar est veuf et élève seul ses deux gamines. Une éducation rocambolesque qui fait un pied de nez aux bonnes manières. Des rêves construits avec des bouts de ficelles, des cochons d’inde immortels et des lucioles éphémères.
Denis cumule deux boulots : un à la caisse d’ une jardinerie et l’autre la nuit dans un magasin porno. Une course folle contre le monstre des finances, car les crédits s’accumulent et les fins de mois n’en finissent jamais.
Ses filles : Janine et Mercredi sont deux boules d’énergie malgré la perte de leur mère, elles tentent de se battre auprès de Denis. Avec ces trois là, un gamin toujours collé chez eux, l’air perdu mais éperdument amoureux de Janine l’ainée.
Dans ce dessin brouillon débarque, Séverine Grellot, assistante sociale, alertée par les services sociaux de certaines négligences dans la famille Patar.
La rencontre va être explosive mais la poésie et le naturel de Denis vont faire basculer la balance.
Camille Cottin est Séverine, mi-raide, mi-fantasque, une comédienne qui sait se faire remarquer depuis quelques années, sans minauderie, ni battement de cils mais avec une justesse de jeu impressionnante.
Héloïse Dugas est époustouflante en adolescente rattrapée par la maladie de Tourette et Fanie Zanini est pétillante. On adore le passage de Franck Gastambide qui joue Pierrot en toute gentillesse et pudeur.
Sophie Reine nous offre un joli film, malgré quelques faux pas, l’imaginaire est bien là et c’est déjà très bien.
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