C’est sans nul doute à l’un des plus passionnants métrages qui puissent exister auquel je m’attaque : Cinema Paradiso (version longue et donc Il Nuovo Cinema Paradiso), un des plus beaux films traitant l’amitié. Une amitié hors du commun entre Alfredo (Philippe Noiret) un cinquantenaire illettré, projectionniste au Cinema Paradiso et Salvatore dit ‘’Toto’’ un jeune gamin captivé par le septième art. Cinema Paradiso est le prototype même du film comique italien et pourtant parfaitement illustré par le grand Philippe Noiret étincelant de tendresse, enseignant à son jeune protégé la vie et ses difficultés. La complicité entre cet homme et cet enfant est forte comme un père avec son fils. Mais cette complicité est surtout reflétée la conscience d'adulte opposée à l'insouciance de l'enfant. Les acteurs transalpins sont convaincants bien que méconnus en France. Giuseppe Tornatore fait une véritable déclaration d’amour au cinéma dans une atmosphère sicilienne tout juste impactée par la Seconde Guerre mondiale. Ce bijou est rempli de mélancolie et de nostalgie et est donc chargé en émotion, il est difficile de trouver les mots justes pour décrire cette merveille. La passion y est le moteur, elle accompagne la vie de Salvatore, en commençant par son adoration pour le grand écran tout en passant par son amour exaltant pour Elena qui frise le tragique. Ennio Morricone signe une de ses plus belles compositions pour nous émouvoir davantage et apporté un parfum de beauté supplémentaire à l'œuvre. De par des sentiments indescriptibles qu’il procure, Cinema Paradiso fait bel et bien parti du gratin du septième art. C'est tout simplement l'œuvre de la vie.