pas un nanar, limite un navet... C'est un NAVRET ! (navet navrant)
Là où La Classe Américaine fait un bel hommage hilarant au cinéma avec 3 centimes, Cinéman réussit à chier sur la pellicule avec un gros budget. Le seul truc bien dans ce film, c'est son concept de départ (et aussi le truc des chats qui tombent au début), complètement ruiné par une liste incommensurable de défauts...
En fait Yann Moix a eu une boîte de CD pour Noël. Sur le premier y'avait des bruitages, alors il en a mis un peu partout (des zwing, des cui cui et des boum, et ceci même sur les parties en cinéma MUET) bien qu'on comprenne pas trop à quoi ça sert. Sur le deuxième CD y'avait des filtres violets, bleus, roses, pour faire joli, alors là oui ça fait joli. Sur un troisième CD, y'avait une belle collection d'images d'archives, alors on hein fallait bien les utiliser ; faut pas gâcher. Et sur le dernier CD, y'avait un logiciel de post-synchro familial qui a la particularité de rendre les dialogues pas synchros. (ça c'est quand même la grraaaaande foirade du film)
Au lieu de faire un hommage au 7e art, Moix pond un scénar inutile voire quasi inexistant. J'ai peut-être perdu mon âme d'enfant mais là le coup du prince charmant, c'est d'une niaiserie sans nom. Sans compter la kitscherie de l'ensemble. Le pivot central de ce marasme est Dubosc, qui même si il a recours à tout un tas d'accessoires et de décors (y'a sûrement que les équipes techniques qui se sont amusées sur ce film), fait du Dubosc : Dubosc avec un chapeau, Dubosc en pagne... C'est insupportable cette absence de subtilité dans le jeu. (sans oublier Galabru qui fait du Galabru et PEF en méchant aussi crédible qu'un supporter de foot intelligent)
Alors peut-être que Moix n'est pas prétentieux et totalement ingénu, et que son film est un objet original qui se regarde avec un degré qu'on n'aurait pas encore calculé. Peut-être le degré Pi ?
Ou alors c'est juste un navet.
C'est même mieux que ça, Cinéman invente une sorte de « navet de luxe ». C'est pas du nanar, c'est pas du navet franchouillard de bas étage, c'est AUTRE CHOSE.
Précurseur et unique dans son genre !