Si le récit s’inspire davantage du roman de Jules Verne qu’il n’en propose une véritable adaptation, il n’en demeure pas moins un véritable film d’aventures. Sur un ton laissant une large place à l’humour, cette odyssée colorée et charmante à travers de superbes paysages et à bord d’une montgolfière ayant de l’allure est l’occasion de multiples péripéties. On est certes très proche ici de Disney (la présence du chimpanzé et quelques situations frôlant le burlesque), mais le parti-pris se tient. Tout juste pourra-t-on s’interroger sur la nécessité de la présence des deux personnages féminins et des bluettes sentimentales inutiles qui n’ajoutent rien de plus à l’ensemble.
Devant ce spectacle techniquement réussi, il est facile de retrouver son âme d’enfant et de faire l’impasse sur les nombreux stéréotypes pour se focaliser sur les innombrables rebondissements qui font avancer le récit à très vive allure. Typique des films grand public des années 60 mêlant aventures, on sent bien qu’Irwin Allen (le futur producteur de La Tour infernale) vise simplement à plaire. C’est gentil, naïf, amusant, distrayant, enlevé, plutôt joli. Pourquoi bouder son plaisir et en attendre autre chose que la simple ambition de divertir qu’il propose ?