Malheureusement les producteurs de chez Universal n'auront pas eu l'idée de génie de faire le dernier volet de la trilogie en deux films comme c'était l'usage... 50 nuances c'est donc terminé avec ce nouveau chef d’œuvre. C'est peut-être un peu moins con que le précédent, mais largement au dessus du premier. Ici on retrouve donc Anna Steele fraîchement mariée alors qu'elle a dû rencontrer le mec quelques semaines auparavant... (on n'a aucun indicateur de temps, mais bon, je suppose...) elle vit le bonheur... elle est promue par l’œuvre du Saint Esprit alors même qu'elle ne travaillait pas car elle montrait ses nichons pour rendre jaloux son mari sur les plages du Sud de la France... Mais il y a de vrais drames qui couvent.
Comme lorsqu'elle veut couper les cheveux de son mari et qu'en fait elle tombe sur une arme car les seuls ciseaux qu'il y a dans la maison sont dans un tiroir du bureau de son mari... Ou encore lorsqu'elle découvre qu'il a vu une ex... ou encore lorsqu'elle va boire un verre avec une amie alors qu'il lui a interdit... La vilaine fille. Ou encore le fait de garder son nom de jeune fille pour que tout le monde ne sache pas qu'elle couche pour réussir...
Bref des vrais drames du quotidien.
En fait le film est juste jubilatoire pour ça, on tente absolument de renforcer le drame avec du vide. On ne veut pas faire réellement de Christian Grey un pervers narcissique ou un tordu ou que sais-je... Donc en fait c'est que des petits trucs de merde comme ça où tout le monde se sent trahit pour tout et n'importe quoi alors qu'en vrai on s'en bat les couilles d'une force cosmique.
Mieux encore, elle doit donner une rançon à un moment dans le film et on ne sait pas pourquoi, sans aucune raison elle n'avertit personne, ni son mari, ni la police... le truc qui n'a juste aucun sens. Bref on sait enfin ce qui se passe dans le cerveau de cette pauvre femme : rien. Par contre elle adore emmerder le monde et montrer les griffes pour montrer que c'est son homme à elle tout en essayant de paraître indépendante.
D'ailleurs notons qu'elle a tellement une vie de merde que ses seules amies sont sa meilleure amie et la sœur de son mari... triste. Tu m'étonnes qu'elle veuille travailler juste pour le plaisir et pour ne pas rester seule chez elle à contempler la vacuité de sa vie.
Le film est excellent dans la démonstration de sa propre vacuité. Il enchaîne les scènes qui sont juste des placements de produit. D'ailleurs ce n'est pas pour rien qu'allociné faisait de la pub l'autre jour pour un site qui vendait les vêtements, les montres, etc, du film. Tout est tellement faux que c'est une vitrine d'un grand magasin, avec de beaux mannequins sur qui ça va très bien et comme ça Kimberline-Cindy et Brandon-Kevin vont croire que malgré leur graisse qui déborde du ventre ils seront beaux gosses.
Notons quand même la découverte du plaisir sexuel axillaire avec l'usage d'un sextoy vibrant sous les aisselles. Qui sommes-nous pour juger ? Mais toujours pas de sodomie.
D'ailleurs on n'est tellement pas dans le SM dans ce film qu'il n'y a même plus de scène de fessée ou quoique ce soit... il n'y a plus rien que des problèmes de couples incohérent et idiots.
Ce qui fait, je pense, de ce film, le porte-étendard de la société spectaculaire, tout est faux, tout est vitrine pour de la consommation, on fait semblant de reproduire des problèmes de couples entre gens parfaits et blabla, sans jamais le moindre rapport à la réalité... et aux gens...