La régularité, c’est la clé
Les critiques auront beau dire ce qu’ils veulent, on ne pourra jamais retirer à la saga son mérite d’être incroyablement régulière. En effet, ce deuxième et avant-dernier opus de Cinquante Nuances de Grey, adapté des romans érotiques à succès de E. L. James, est dans la parfaite continuité du premier, tant dans sa justesse d’écriture que dans le jeu de ses acteurs.
Dès le début du film, on replonge dans l’atmosphère absolument dramatique avec laquelle s’est achevé le premier, 5après qu’Anastasia se soit reçue de terribles fessées de la part de son Don Juan. Parce que oui, il a d’abord fallu deux heures et cinq minutes de film à cette flèche pour comprendre le sadique totalement assumé qui se cachait derrière son premier amour.
Une audience tenue en haleine
J’ai rarement vu une telle harmonie dans une salle de cinéma. Toute l’audience, étonnement majoritairement féminine, était en phase. On riait ensemble, on subissait le suspense, le drame, la gêne et le malaise ensemble.
Certes, le comportement du public, qui surfait sur facebook pendant la projection, envoyait des messages et parlait sans Fifty Shades Darkercesse et sans gêne à voix haute avec son/ses voisins, peut a priori sembler irrespectueux envers une œuvre du septième art. Mais cela était probablement le fruit de l’aura sexuelle insoutenable du film, sans compter son caractère dramatique, qui faisaient qu’on se devait d’extérioriser ces pressions intérieures.
Une virilité écrasante
Je voue un culte à Jamie Dornan pour son rôle dans la série britannique The Fall, mais quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’au-delà de son remarquable talent d’acteur, il est en réalité bien plus que cela. Il est un corps viril à en faire pâlir Vin Diesel, Chuck Norris et Arnold Schwarzenegger réunis, et dont la mise en spectacle tourne Mr. Bean et son art de faire rire sans même ouvrir la bouche, en dérisoire.
Des dialogues d’une profondeur bouleversante
Quand il ouvre la bouche (et quand il l’utilise pour parler), en revanche, les dialogues sont souvent d’une justesse touchante. Entre les « Tu es la seule qui compte pour moi », les « Je veux te baiser » et les « Enlève ta culotte », les mots nous manquent pour exprimer ce profond bouleversement qui s’opère en nous. Parce que oui, Cinquante Nuances est un film qui fait réfléchir, sans quoi je n’aurais pas pris la peine d’en écrire un article.Fifty Shades Darker
Ainsi, alors que ma voisine de gauche se fendait la poire devant son téléphone et que les deux filles devant moi gloussaient devant le corps en sueur de mon il-fût-un-temps idole (paix à son âme), plusieurs questions me traversaient l’esprit : « Combien a coûté la lingerie en dentelle absolument magnifique d’Anastasia ? », « Qui de la fille ou du garçon, dans ce couple à ma droite, a décidé de venir voir ce film ? », « Pourquoi la mer est salée ? » et surtout « Ou vais-je aller manger après le film ? ».
Un sens du rythme inouï
Enfin, je terminerai par dire que ce qui est absolument époustouflant dans ce film, c’est son sens du rythme. Entre l’image et le son, c’est un accord parfait, pointilleux, intriguant… De quoi en faire pâlir Damien Chazelle et son outrecuidant La La Land.
Alors, il parait qu’hier c’était la fête des amoureux. Par inadvertance, il m’arrive assez souvent de la confondre avec le 1er avril… Bref, ceci était mon doigt d’honneur à la Saint-Valentin.
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