Je craignais le pire, les histoires d’amour entre célébrités du sport (automobile en plus !) et du spectacle ne m’attirent pas spécialement. Malgré cette histoire basique, on apprécie la « patte » du réalisateur. La toute première partie est magistrale en enrichissant par le montage les scènes de course (de moto où le prix est la belle Yoko) ou de chansons. Grâce à un échange de mots rapides il enrichit son personnage féminin ou profite d’une performance d’acteurs de rue (dont Moeko Ezawa) pour universaliser son propos.Après, l’histoire d’amour est dense, forte, rapide. Mais, quand on est amoureux, on ne fait pas que des choses subtiles. On pourra aussi reprocher que les scènes d’amour entre nos héros sont un peu longuettes, peut-être pour compenser la faiblesse en nombre. En effet, le thermomètre érotique, si on excepte le passage avec Yoko, la motarde (Maki Maya), reste un peu bas. La fin de l’histoire d’amour redevient intéressante avec cette errance en voiture de plus en plus désespérée. Est-ce que l’amour ? ce n’est pas que des souvenirs ? que des mots dont on fait une chanson ? Côté actrice, Kei Kiyama est moins marquante que son partenaire Tôru Minegishi mais tous deux arrivent à rendre crédible cette histoire d’amour en deux vedettes qui partagent la même insatisfaction de leur existence. Le principal intérêt reste donc le traitement par le réalisateur-scénariste Tôru Murakawa dont on sent qu’il déborde de qualités.