Daniel Mantovani, artiste dont la subversion est en pleine crise existentielle à la suite d'un prix Nobel, décide sur un coup de tête de revenir dans le village qui l'a vu grandir, et surtout trouver son inspiration.
À partir de là, la situation se tend entre un auteur peu soucieux de brosser dans le sens du poil un contradicteur légèrement indélicat et le fameux petit village dont la mécanique bien huilée est remise en cause par l'arrivée impromptue, bien que vivement espérée et appréciée dans un premier temps, de l'artiste désabusé.
Le rapport décortiqué entre l'auteur et sa création artistique, point central du film, tiens certes debout, mais entre les ficelles scénaristiques un peu lourdes à mon goût, la réalisation à laquelle je n'ai pas accroché, car pas bien immersive, le final que je trouve un peu facile, et surtout le personnage principal dont la faible consistance idéologique (je le note puisqu'il se prétend subversif) me laisse globalement pantois, font de cette œuvre une satire loin d'être désagréable, mais sans plus.