La Cité de la vie et de la mort, c'est Nankin victime des pires abominations que l'Homme puisse commettre lors de la Guerre Sino-japonaise de 1937. La première demi-heure montre de façon percutante la bataille qui précéda l'occupation de la ville, mais le véritable sujet de cette oeuvre est bel et bien le massacre qui a suivi. Pourtant ce n'est pas manichéen car on nous montre des soldats nippons monstrueux mais aussi d'autres détruits par les atrocités qu'ils doivent exécuter, quasi chaque scène voit son lot de crimes contre l'humanité, des viols, des tueries, des chantages odieux et j'en passe. Impossible de rester indifférent face à une telle horreur, c'est très très dur comme oeuvre. Visuellement, c'est tout à fait fascinant avec ce noir et blanc cendré sans contraste mettant en avant la poussière et les ruines tandis que le metteur en scène alterne parfaitement les plans larges fixes et les rapprochés nous mêlant aux protagonistes.