City of Life and Death par Warden
C'est marrant, quand même, cette manie des réalisateurs chinois, japonais et sud-coréens de nous rappeller comment on fait réellement du cinéma. Sorti dans la plus grande confidentialité, la meme semaine que l'Inception de Christopher Nolan, ce film à la mérite, sinon le privilège de surpasser le blockbuster dans à peu près tous les domaines, sinon ceux lié au marketing. L'ensemble de l'oeuvre respire l'ambition, que ce soit dans la durée (près de 3h), dans la réalisation (et ses immenses tracking shots sur les soldats partant à l'assaut, et cette scène d'execution emplie d'héroïsme désespéré), dans la photographie (un noir et blanc photographique, à la fois sale et incroyablement brillant) ou de son sujet - cf. synopsis -, ce film est probablement l'une des plus grandes pièces jamais écrites sur la seconde Guerre Mondiale, proche dans les thèmes et dans l'execution de la "Liste de Schindler" de Spielberg. D'une noirceur destructrice, "City of Life and Death" fait partie de ces rares films qui vous font questionner votre humanité, remettre en question vos actes, ceux de votre passé, et probablement tout ceux à venir. This is art.