Par où commencer?
Le titre, peut-etre. La "civil war" en question n'est que la toile de fond du film, où se deroule un périple de photoreporters entre New York et Washington à travers des States déchirés par cette fameuse guerre civile.
On suit lors de ce road movie en vignettes 4 archétypes (pour ne pas dire stéréotypes), Kirsten Dunst en légende de la profession fatigué par des années de théâtre de guerre, Pablo Escobar en junkie qui a besoin de l'adrénaline de la guerre (en plus il clope, tise, fume un joint, sous somnifère, au cas où le message n'était pas clair), la jeunette inexpérimentée qui idolatre Dunst, et le mentor vieux de la vieille sage mais très diminué pour ce métier à haute tension.
Pour revenir au contexte de cette guerre civile rien n'est expliqué, et c'est quand même un petit problème. Le placer dans un cadre dystopique (probable ou pas, dans un futur plus ou moins proche) est bien trop distrayant. Pourtant ça n'est pas comme si il n'y avait rien à dire ou montrer sur le sujet d'une Amérique divisée, à croire que Garland refuse totalement le sujet par lâcheté, par peur de heurter.
Le film s'aventure a deux reprises du bouts des doigts de pied dans le commentaire politique dont la scène de la bande annonce ("what kind of american?").
(spoiler : les rednecks sont racistes et/ou chrétiens, génial, tema la profondeur de mon analyse socio-economico-culturelle).
A retenir deux vignettes de positives, une de mexican standoff avec un sniper invisible, et une petite ville hors du temps et de la guerre.
Quant au sujet du film, le reportage de guerre, ben c'est pas vraiment abordé, mis à part l'adrénaline de la warzone. L'esbrouffe du dernier acte montrant pleinement la guerre urbaine à grands coups d'effets spéciaux semble être là pour masquer le creux du propos et des personnages (malgré de bons acteurs).
Bref ça m'a donné envie de revoir American Nightmare