Civil War est arrivé dans un moment adéquat : le choix du futur proche permet une comparaison très facile à notre présent. La focalisation sur le métier de photographe amène aussi un angle de vue très novateur dans un film de guerre.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le film ne ménage pas du tout le spectateur, autant dans la rudesse des images que dans l'ambiance sonore (ou au contraire, de l'absence de celle-ci lors de scènes finement sélectionnées).
Mais un point très intéressant reste le contraste entre Lee, professionnelle presque hautaine, et la jeune Jessie qui malgré sa vocation, blêmit encore face à la violence. Et ledit contraste n'est pas seulement remarquable à travers les dialogues... il est avant tout visible sur les photographies des deux femmes. Celles de Lee, hautes en couleur pour souligner la cruauté de leurs sujets, et puis celles de Jessie, en noir et blanc pour traduire son souci de l'esthétique.
Mentions honorables et purement personnelles : la scène où Jessie se retrouve dans la benne avec les cadavres, l'apparition de plusieurs chansons du groupe de post-punk Suicide, et le charmant sourire de Wagner Moura.